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30 juin 1960-30 juin 2021, 61 ans après l’ascension de la République Démocratique du Congo à la souveraineté nationale tant qu’Internationale,  qui sont les congolais qui peuvent se poser la question en ce jour à savoir : Pourquoi avons-nous sollicité l’indépendance ci tôt pendant qu’il n’y avait pas encore les élites intellectuelles pour se prendre en charge ?  À en croire les statistiques coloniale et contrairement à d’autre pays du continent, le Congo de Patrice Emery Lumumba ne disposait que d’une infime minorité d’intellectuels à compter du bout des doigts.

La quelle élite intellectuelle manipulable a été à la base du désordre constaté que les belges ont qualifié de congolisation, selon leur entendement c’est à dire  désordre. Certaines opinions disent meme que Patrice Emery Lumumba était pressé devoir a tout prix le Congo soit indépendant et que toutes l’administration, les entreprises, le commerce et autres secteurs de la vie qui jadis occupée par les colons belge devaient être sous le control des nationaux sans formation conséquente,  les belges mécontents finiront par les manipuler par la division.

Cette manipulation avait amené et incité quelques leaders politiques à réclamer des sécessions dans leurs provinces respectives comme au kasai avec Kalonji Mulopwe et Moise Tshombé au katanga. Pierre Mulélé allume le feu à partir de son Kwilu natal jusque dans la province Orientale, tandis Joseph Mobutu, fort de l’appui de l’armée opère un coup de force, mettant à l’écart le Président Joseph Kasavubu.

Dans ce désordre indescriptible, l’ONU s’invite à la fête et le pillage des richesses naturelles est déclenché. Et depuis, le Congo s’est mué en République démocratique du Congo, puis en République du Zaire pour enfin revenir à son ancienne appellation de République Démocratique du Congo sous Kabila -père

Vivre 61ans sur la terre est une faveur naturelle mais réussir ou échouer dépends de notre comportement et attitude. Le constat est amer, notre indépendance pour dépendre encore de l’Europe et des USA ne rien d’autre une dépendance.

La date du 30 Juin 1960, ne devrait pas être considérée comme un cadeau de la métropole mais plutôt comme le disait le tout premier, Premier Ministre Congolais Patrice Emery Lumumba, comme le fruit d’une lutte ardente et idéaliste, une lutte dans laquelle nous avons ménagé ni nos efforts, ni nos privations, ni nos souffrances, ni notre sang. 61ans après  la RD. Congo est toujours dans la tourmente. Terrain miné et sablonneux. Classe politique encline à passer du temps à discuter à l’infini. Projets de société, programmes de gouvernement, plans quinquennaux, visions et ambitions qui, depuis 1960, n’ont cessé de sortir des pupitres pour être annoncés aux congolais, sont restés, malheureusement, des crédos ou des pures illusions.

D’ailleurs, on n’a pas besoin d’être analyste, ni de se servir du microscope ou encore de porter des verres pour le comprendre. Tout Congolais sait voir l’évolution de la nation, un bilan maigre et amer d’un Congo abaissé, réduit à rien par ses dirigeants et ses intellectuels – ses pionniers et ses colonisateurs. Ce Congo de Lumumba que les aïeux voulaient bâtir pour qu’il soit plus beau qu’avant, est devenu, ridiculement, un géant aux pieds d’argile, un tigre en papier. Il n’arrive toujours pas à se relever le défi du paradoxe de ses richesses faramineuses dont les potentialités constituent notoirement un scandale géologique et du degré de pauvreté extrême de l’ensemble des couches des populations disséminées aussi à Kinshasa qu’en provinces.

Toute la question est et a d’ailleurs, été soulevée de savoir : que font les dirigeants à la tête du pays ? Pourquoi durant tout ce temps, aucun changement notable n’a été enregistré pour redécoller autrement sur des nouvelles bases ? Toutes ces questions valent leur pesant d’or. D’autant plus que les derniers événements la réalité sur terrain en dit autre, l’insécurité à l’Est du Congo, chaumage galopant, manque d’eau potable etc…inquiètent moins qu’ils ne rassurent.

Plus longtemps encore, au-delà d’une nouvelle décennie, c’est, apparemment, le temps que se donnent les observateurs de bon aloi, pour voir poindre à l’horizon des lueurs d’espoir. Comme quoi, l’actuel Président Tshisekedi passera et ne marquera pas, peut-être, son temps.

Plus tard, quelqu’un d’autre viendra un beau jour. Et, en plus, un autre viendra et ainsi de suite, aucun miracle ne s’opèrera tant que les discours somme toutes creux tourneront autour d’un verre à moitié plein, d’un verre à moitié vide.

C’est donc, en vain, qu’on attendra le changement sur un plateau d’or tant que les nouvelles autorités, sous la férule de la coalition USN, n’auront pas compris qu’elles sont solidaires et entièrement responsables du temps comptant pour le reste du mandat dont le peuple congolais tirera, en dernier ressort, les conséquences en 2023.

Il nous faut changer des paradigmes afin de s’assumer comme une nation indépendante politiquement et financièrement. C’est possible d’y parvenir si nous levons cette option. Eux-mêmes l’ont fait à un moment donné chacun en ce qui le concerne, ils étaient presque dans la même situation que nous, ils se sont assumés et voilà où ils en sont.

Georges KALONJI

Président de Cojep International/ Région afrique

 

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