LA MIGRATION
Définition: Déplacement de personnes d’un lieu vers un autre.
en particulier d’un pays (émigration) dans un autre (immigration) pour des raisons politiques, sociales, économiques ou personnelles, et qui est le fait soit d’une population entière, soit d’individus s’intégrant dans un phénomène de société plus large.
I. Types de migration:
– Emigration: le mouvement des personnes d’un pays d’origine vers un pays d’asile.
– Immigration : l’entrée des personnes d’un pays d’origine vers un pays d’asile.
II. La migration saisonnière:
La migration externe : se réfère généralement au mouvement en dehors de son pays d’origine. Les raisons communes à cela incluent l’éducation, l’amélioration de la vie et d’autres perspectives économiques ;
La migration interne : est le mouvement des personnes dans un même lieu, Les raisons qui conduisent à ce type de migration incluent la recherche d’une meilleure éducation ou la recherche d’une meilleure opportunité économique dans un autre domaine. Les catastrophes naturelles et les troubles civils peuvent également déclencher ce type de migration ;
La migration saisonnière : est le déplacement des personnes d’une région à l’autre à chaque saison afin de trouver de meilleures conditions pour elles-mêmes et leur bétail.
III. Contexte Général:
Ils sont des centaines de milliers de migrants en provenance des pays d’Afrique, selon l’agence pour la sécurisation des frontières européenne (Frontex) à avoir foulé le sol européen depuis le début de l’année 2017. Rien qu’en Italie, comme l’indique l’Organisation Internationale pour les Migrants (OIM), ils sont plus de 61 milles hommes et femmes à avoir pénétré le territoire de manière clandestine depuis le début de l’année, soit une hausse de 40% par rapport à 2016. Des clandestins qui tentent de rejoindre les côtes européennes, souvent à bord d’embarcations maritimes de fortune, entraînant de nombreuses pertes en vie humaine notamment par noyade. Une situation qui selon les observateurs internationaux, est due principalement aux difficultés politico-économiques au sein des différents pays.
2% des Africains de 15 à 24 ans et 32 % des diplômés du supérieur sur le continent déclarent vouloir émigrer, selon une étude parue en 2016. Les jeunes sont plus attirés par le niveau de vie élevé des pays d’accueil; ils fuient le manque de perspectives, et partent aussi, souvent, sous la forte pression de leurs prochespourtant beaucoup partent dans les conditions illégales et sont victimes de violations des droits humains.
Dans de nombreux pays africains, l’instabilité politique et économique demeure la principale cause du phénomène migratoire. Au niveau économique, selon les chiffres de la Banque mondiale, un africain sur deux vit sous le seuil de pauvreté. Le taux de chômage quant à lui est très important touche le plus souvent une population jeune dont les perspectives d’avenir sont obstruées dans leur pays d’origine. Ainsi, sur les 75 millions de jeunes chômeurs dans le monde, 38 millions d’entre eux se trouvent en Afrique. Et quand bien-même, ces jeunes ont un emploi, il ne correspond très souvent pas à leurs attentes puisque, sur 200 millions de jeunes Africains, 53 millions sont en situation d’emploi précaire. L’engouement des jeunes Africains pour l’Occident peut donc s’expliquer par la quête de plus de stabilité économique et de meilleures opportunités professionnelles. Mais, même si ces causes sont les plus souvent évoquées, il est important de préciser qu’en ce qui concerne les migrants mineurs, seuls un tiers d’entre eux, partent de leurs pays pour des raisons économiques. Ces migrants mineurs étaient d’ailleurs plus de 25 000 à accoster sur les côtes européennes en 2016.
Des migrations clandestines périlleuses et dangereuses, au cours desquelles on compte de nombreuses pertes en vie humaine. En 2016, les statistiques de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) font état de 7 495 victimes et 40,5% des décès enregistrés sur les trois années précédentes. Pour le compte de l’année 2017, on dénombre plus de
150 000 immigrés africains arrivés sur le sol européen selon les chiffres de l’OIM.
Mais, on observe tout de même, une diminution de deux tiers du nombre de migrants arrivés en Europe par mer entre 2015 et 2016 selon l’agence européenne de garde-côtes et garde-frontières (Frontex). Le renforcement des contrôles aux frontières et les accords internationaux récemment conclus, seraient à l’origine de cette baisse du flux migratoire.
En effet, pour lutter contre l’immigration clandestine, la communauté européenne dans son rapport de 2015 avait proposé un plan d’action pour l’immigration et l’asile. Proposant ainsi que les migrants soient accueillis dans les pays européens suivant un principe de répartition fondée entre autres sur la taille du pays et la croissance économique. Le plan d’action adopté par la Commission européenne vise non seulement à éviter les embarquements clandestins mais aussi à secourir les migrants en mer et à gérer leur accueil à leur arrivée dans l’Union européenne. Pour cela l’UE cherche à conclure des accords avec plusieurs pays d’Afrique du Nord afin de former leurs unités chargées de la surveillance maritime à la recherche et au sauvetage de migrants. Ces derniers seraient alors acheminés vers des pays européens ou reconduits à leur pays d’origine. Cette proposition formulée par le gouvernement italien a pour but d’être dissuasive et vise à ce que « de moins en moins de migrants soient prêts à risquer leur vie pour se rendre en Europe ».
IV. Les Causes de la Migration:
a) Causes endogènes :
– La pauvreté, le chômage, l’instabilité politique, changement climatique, la mauvaise gouvernance, la quête d’espoir de liberté et d’une vie meilleure ; meilleure qualité de l’éducation en Europe ;
– Recherche de l’emploi ;
– Absence d’une politique d’encadrement des jeunes dans les pays africains ;
– Curiosité et découverte ;
– Insuffisance des initiatives entrepreneuriales pour les jeunes dans les pays africains, cas de la RD-Congo en particulier et des Pays de l’Afrique de l’Est en particulier.
– Les jeunes ne sont pas représentés dans les sphères de prise de décision. Ce qui laisse que leurs besoins ne soient pris en compte dans la planification.
b) Causes Exogènes:
-La sécurité dans les pays d’accueil ;
– le travail pour la recherche d’une meilleure vie ;
– la bonne gouvernance ;
– mauvaise qualité de l’éducation en Europe ;
IV. Conséquences de la migration:
(1)Dans les pays de départ
– Fuite du cerveau,
– Déséquilibre démographique,
– Fuite de la main d’oeuvre;
(2) Dans les pays d’arrivée
– Boom démographique dans les Pays d’arrivée ;
– Difficulté de trouver l’emploi ;
– insécurité dans les Pays d’arrivée ;
– Forte demande des logements et cout élevé de loyer,
– l’insuffisance de la prise en charge médical ;
– la présence des bouches à nourrir non productrices ;
– harcèlement sexuel et esclavagisme ;
-Une perte de la main d’oeuvre active dans les pays africains ;
-Un avenir incertain pour les jeunes ;
-Tortures, noyades, déviations de jeunes par rapport à leurs perspectives;
-nombreux migrants ne bénéficient pas d’un travail décent ;
-souffrent plutôt de bas salaires ;
-environnements de travail dangereux ;
-quasi-absence de protection sociale ;
-déni de liberté d’association et droits des travailleurs ;
– discrimination et la xénophobie.
V. Piste de solutions:
– Rétablir la sécurité dans les pays d’origine,
– Création d’emplois,
– Bonne gouvernance,
– Amélioration des services sociaux de base (infrastructures),
– Sensibilisation ;
– Faire une éducation communautaire des jeunes y compris les mobiliser dans les activités de l’entreprenariat;
– Mobiliser les partenaires techniques et financiers à accompagner les plans locaux de développement des jeunes ;
– Renforcer les capacités des jeunes en matière de leadership ;
– Faire les activités de plaidoyer auprès des gouvernements pour le financement des programmes des jeunes y compris sur leur participation dans les sphères de prise de décision;
– les secteurs traditionnels rendus viable (tels que l’agriculture) ;
– favorisé et encourager l’entrepreneuriat des jeunes ;
– promouvoir la sécurité sociale et l’aide sociale ;
– promotion de la rénovation urbaine.
VI. Conclusion:
Plusieurs croient qu’immigrant, la qualité de leur vie va s’améliorer. Dans certains cas, c’est vrai, mais le tout ne se fait pas sans embûche. La recherche d’un meilleur travail pousse souvent les gens à changer de pays. Des pays, comme le Canada, mentionnent souvent le fait qu’ils ont besoin de main-d’oeuvre venant de l’étranger, ce qui est vrai. Par contre, il n’est rarement, voire jamais, question des difficultés qui sont liées non seulement au monde du travail, mais à l’intégration dans un nouvel environnement. Aussi, l’idée que la migration n’est que temporaire est souvent très présente dans la tête des migrants.
Avec l’accélération de la mondialisation, la circulation des capitaux, le développement des technologies de communication, l’urbanisation des pays du Sud, le changement climatique, l’instabilité et les crises politiques, le déclin démographique des pays du Nord (et notamment du continent européen), les déplacements de population vont s’accroître, en se diversifiant, soulevant de nombreuses questions dans les pays de départ comme dans les pays d’accueil qui se présentent sous la forme d’oppositions : liberté de circulation.
Etant donné que les motivations de ces migrants sont légitimes parfois par la recherche de l’éducation de la sécurité et une bonne vie qui sont des besoins fondamentaux de l’homme partant même de la déclaration universelle de droits de l’homme de 1948, nous pensons que ces derniers ont le droit de migrer, néanmoins ils doivent suivre les voies légales de la migration, ce qui nécessite un accompagnement concerté des organisations de la Société Civile des Pays Africains sous le mentorage des Organisations Internationales et des gouvernements des pays Africains pour un accompagnement institutionnel et financier.
Auteur: COJEP Afrique, Région Est.
